Ça y est !! Nous voilà arrivé dans la ville la plus au sud du continent américain (Ushuaia étant en fait sur une île). On vient de perdre 25 degrés en seulement 3h de vol (et Julia vient de perdre 2 litres d'eau dans les turbulences). Après un court trajet en taxi, on s'installe dans notre nouvelle petite maison. Bon, c'est davantage une vieille cabane délabrée (on est clairement loin du standing de notre duplex à Santiago) mais ça fera l'affaire pour les deux prochaines nuits. 

Pour la première fois depuis le début de notre périple, on n'a rien organisé pour la suite. Pas une réservation, pas un billet d'avion... On est venu ici pour remonter vers le nord : voir un beau parc national et un des plus gros glacier au monde, mais on n'a rien de planifié. On improvise... Et c'est vraiment cool l'improvisation !! C'est une nouvelle sensation qu'on aime beaucoup.

Après une courte nuit de sommeil (y'avait une branche d'arbre qui tappait violemment toute la nuit sur la toiture à cause du vent), on part visiter la ville. On va au bord de l'eau admirer les bateaux et les cormorans. Ils ressemblent beaucoup à des pingouins ici donc ça nous donne tous envie d'aller les voir. La décision est donc unanime : demain on part voir les pingouins de l'île de Magdalena. En attendant, on continue notre promenade au gré du vent (littéralement... on s'envole presque à chaque bourrasque). Car ici, il y a vraiment beaucoup, beaucoup de vent. On a l'impression de s'envoler à chaque bourrasque.

On va voir un joli point de vue, une ancienne maison, un cimetière et un musée sur la Patagonie. Le musée est très intéressant. Il y a de nombreuses espèces endémiques empaillées et on en apprend pas mal sur les populations indigènes (à travers des histoires et des artefacts), leur contact avec les premiers colons Européens et l'origine de la ville.

L'île de Magdalena

Aujourd'hui on part chez les pingouins !! On est super excité. Pendant la traversée en bateau, notre guide nous explique tout ce qu'il y a à savoir sur les pingouins comme ça on sera des experts digne du National Geographic (dixit notre guide). Il nous indique aussi les règles à suivre sur l'île : ne pas nourrir les pingouins, ne pas faire des photos avec flash... Bon, un peu comme les Gremlins quoi. 😁 Blague à part, il est important de rester à 2 mètres d'eux, même s'ils s'approchent de nous et de quitter l'île comme nous l'avons trouvée. L'île est leur habitat naturel et nous devons rester des visiteurs discrets (et respectueux bien sûr).

Alors qu'on s'approche de l'île, on a du mal à contenir notre excitation. On peut déjà voir de petites tâches noires et blanches se dandiner au loin. Ca nous donne tous le sourire. Et puis, ça y est, on est chez les pingouins !! Ici, il n'y a rien d'autre que ces petits oiseaux qui se dandinent maladroitement, se nettoient, se déplument, bronzent et "chantent". Côme est aux anges et nous aussi. "Est-ce qu'on peut en ramener un en France maman ?" - "Non Côme, il fait trop chaud chez nous." - "Même dans l'frigo ?!". Bon, c'est pas vrai pour la remarque sur le frigo, mais c'est vrai qu'on aurait bien aimé en ramener un. 😊

Il n'y a pas énormément de pingouins sur l'île parce que c'est la fin de la saison des amours et que la plupart sont déjà repartis dans la mer. Mais on se dit qu'on a vraiment énormément de chance et on est juste heureux d'être ici. On est chez les pingouins !!! Notre heure de balade (sur un chemin délimité) passe super vite (surtout qu'on adore les regarder marcher et que ce sont pas les animaux les plus rapides...). Quand vient l'heure de partir, on leur dit donc au revoir avec beaucoup de peine. On serait bien resté des heures. Eux nous disent au revoir en chantant, ou plutôt en braillant (l'air n'ai vraiment pas des plus mélodieux...). 

Pendant la traversée du retour on a trop de chance : notre bateau croise des phoques, des lions de mer et des dauphins qui s'amusent à sauter les ondes du bateau. On espère alors voir aussi une baleine mais elle ne se montrera pas. Franchement, peu importe, aujourd'hui, c'est vraiment une chouette journée ! 😊

Une fois de retour en ville, on prend le bus pour notre prochaine destination : Puerto Natales, à 3h de route. On se relaiera pour lire Harry Potter et le prisonier d'Askaban pendant 2 bonnes heures. Le paysage quant à lui est digne du bout du monde. Il n'y a que des steppes, quelques lamas, quelques moutons et les rares arbres que l'on croise sont tous penchés a cause du vent. Il n'y aura rien d'autre en chemin à part un seul village perdu au milieu de nulle part. C'est vraiment dommage qu'on ne conduise pas. Doo aurait trop aimé s'y arrêter pour explorer un peu...

Ces jours-ci, Côme :
N'a pas compris : pourquoi les pingouins marchaient bizarrement. 
A appris : les différences entre une torture de mer et une tortue de terre mais aussi qu'il fallait respecter une certaine distance pour protéger les pingouins.
A adoré : voir les pingouins. 

Julia :
N'a pas compris : ce que certains vendeurs de rue venaient (des trucs marrons enlacés). 
A appris : que les pingouins pouvaient se déplacer sur des très longues distances sous l'eau. 
A adoré : regarder les pingouins se dandiner et écouter leur "chant" d'au-revoir. 

Doo :
N'a pas compris : la signification du totem indigène. 
A appris : que les petits pingouins n'avaient pas de "tribu" jusqu'à ce qu'ils retrouvent quelqu'un avec qui faire leur nid. 
A adoré : se balader parmis les pingouins. 

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