Jour 01 - Aujourd'hui on part de Nagarkot pour aller à Namobuddha. Demain on va dormir deux nuits dans un monastère bouddhiste. On est vraiment impatient d'y être. En attendant, on fait escale dans une ville non-loin de là: Dhulikhel. C'est à environ 18km de Nagarkot et on a deux choix : soit on marche à travers la forêt en descendant la montagne (mais on a nos sacs à dos et notre babu n'est pas au mieux de sa forme ces derniers jours), soit on prend le bus pour retourner à Bhaktapur et ensuite un autre pour Dhulikhel (un détour de 30km parce qu'il n'y a pas de bus direct pour Dhulikhel). Bon de toute évidence, on prend l'option deux. Ca a l'air beaucoup plus simple hein ?!

Donc on prend le bus folklorique pour Bhaktapur. On aime vraiment ces bus, l'atmosphère, les sourires... Quand on arrive à Bhaktapur, on décide de flâner un peu dans cette ville qu'on aime tant. C'est le dernier jour de nos "pass", autant en profiter. Ah oui ! On vous a pas dit mais nous (les étrangers) avons besoin d'acheter un pass qui est valable 7 jours pour pouvoir aller dans la vieille ville (les enfants, eux, ne payent pas). Donc on se balade, on prend notre temps, on s'arrête pour un bon déjeuner où l'on dépense nos derniers rupees. On va ensuite vers la route où prendre le bus pour Dhulikhel (il n'y a pas vraiment d'arrêt précis) et on s'arrête en chemin à un distributeur pour retirer un peu d'argent. Et c'est là où ça se complique... Le distributeur ne marche pas. Alors on marche quelques km pour en trouver un autre : même résultat. Et puis un troisième : toujours pas d'argent. Aucun distributeur ne semble fonctionner. On va donc dans une banque pour demander ce qu'il se passe et la banquière nous dit qu'aujourd'hui il y a un problème avec visa. Aucune transaction ne passe. Et mer... !!! On a juste besoin d'1€ pour le bus. Julia et Doo pensent alors au chocolat chaud à 1€ que Côme nous a fait acheter au restaurant alors qu'il ne l'a pas bu... Heureusement, Julia a un billet de 20€. On demande alors à la femme si on peut le changer. Elle nous répond que non. Cette banque ne peut pas changer de l'argent. Elle appelle donc une autre banque pour voir si ils peuvent changer nos euros. La seule banque qui le fait est "seulement" à 200m de là. Doo décide donc d'y aller seul. Aujourd'hui il fait super chaud, ça fait au moins deux heures qu'on marche avec nos sacs et on est épuisé. Pendant que Doo va à la banque, Julia et Côme essayent de travailler, mais ils n'ont pas la tête à ça. Quand Doo arrive à la banque, on lui dit qu'il faut son passeport pour changer l'argent. Le passport, c'est Julia qui l'a... Doo doit rebrousser chemin (soupir). Après un aller-retour, une bonne demie-heure, 10 signatures, 30 photocopies, un scan rétinien et un prélèvement d'ADN plus tard, Doo revient enfin avec les quelques rupees qui vont nous permettre de prendre le bus... (Blague à part, Doo n'a jamais vu autant de paperasse pour changer 20€... il a dû signer au moins 5 papiers et ils ont fait la photocopie de son passeport mais également du billet de 20€... allez comprendre...)

On part ensuite (et enfin) pour Dhulikhel. On est content que ça soit juste une escale parce que la seule chose qui ait un intérêt dans cette ville c'est la belle vue de notre chambre d'hôtel qui nous permet de voir les aigles voler et chasser le matin.

Jour 02/03 - Aujourd'hui on va au monastère. Comme d'habitude, on prend le bus pour y aller. Après 40 minutes d'attente à l'arrêt, Côme et Doo décident de faire de l'auto-stop. Malheureusement, la seule personne qui s'arrête est en moto donc on ne peut pas tous monter dessus. Mais très peu de temps après, notre bus arrive. Et cette fois-ci, c'est NOUS les personnes qui montent dans le bus alors qu'il est déjà plein (vous vous souvenez ?). Donc pendant tout le trajet, on se retrouve debout sur d'énormes sacs de riz, coincé entre les gens et nos sacs à dos avec presque rien pour s'accrocher... Et pour que vous soyez en immersion totale, il faut savoir qu'on se retrouve dans des routes de montagne, en terre et parsemées de nids de poule. C'est l'éclate totale quoi ! :) Enfin, Côme est vraiment mais alors vraiment pas ravi du tout de ce trajet et il nous jure de ne plus jamais mais alors jamais prendre un bus au Népal. Julia et Doo, eux, aiment toujours autant le folkore népalais.

Quand on arrive au monastère, des moines souriants nous accueillent et nous offrent des morceaux de pastèque pendant que l'on attend le moine qui doit nous montrer notre chambre. On laisse ensuite nos affaires dans la chambre et on part se balader à l'extérieur du monastère (aujourd'hui la majorité des moines n'est pas là parce qu'ils sont en pique-nique). On rencontre alors deux enfants qui jouent dans la rue avec presque rien (un bout de plastique et une vieille bouteille d'eau). Ils sont plein d'imagination et sont très sociables. On passe un peu de temps avec eux. Côme s'amuse beaucoup et Julia leur apprend "Meunier, tu dors...". Eux nous apprennent "Tchiky, tchiky boom boom...". Ces deux enfants seront notre plus belle rencontre des deux prochains jours.

Quand nous avions décidé de vivre avec les moines pendant deux jours, nous avions pensé qu'on pourrait discuter avec eux, partager des moments, apprendre d'eux mais malheureusement, au lieu de ça, on s'est rendu compte que le monastère était très touristique et qu'il n'y avait pas de communication entre nous (les occidentaux) et les moines. On a pu assister à leur prière du matin et manger avec eux, mais on était toujours séparé. La prière était surprenante. Ils chantaient, récitaient des mantras, jouaient des instruments (trompettes) et de toute évidence nous ne pouvions pas participer, mais personne ne nous a expliqué leur pratique et personne ne semblait disposé à le faire. Et pour les repas, nous avons mangé dans la même salle, les mêmes repas, mais les moines étaient d'un côté de la salle et nous (occidentaux) de l'autre... On est donc très déçu de cette expérience qui a été appauvrie par le manque d'interactions. On avait vraiment esperé que Côme puisse apprendre de leurs valeurs et partager vraiment leur manière de vivre.

Il y a quand même certaines choses que nous avons aimé : la vue magnifique à 360° du monastère (situé en haut d'une colline), la beauté du monastère, le fait que Côme ait été intrigué par ces moines et qu'il ait pu prendre un gecko dans ses mains pour la première fois et le fait d'avoir pu expérimenter la nourriture dans un monastère bouddhiste (on est vraiment content de ne pas être moine d'ailleurs).

Ces jours-ci, Côme :
N'a pas compris : pourquoi les moines étaient rasés et qu'il portaient les mêmes habits.
A appris : pourquoi les moines étaient rasés et qu'ils portaient les mêmes habits (pour se détacher de leur apparence et de la beauté physique).
A aimé : les gros moulins à prière et prendre un gecko dans ses mains.

Julia :
N'a pas compris : pourquoi les occidentaux pouvaient rester au monastère s'ils n'avaient que très peu d'échanges avec les moines.
A appris : que les prières n'étaient pas silencieuses.
A aimé : passer du temps avec les deux enfants.

Doo :
N'a pas compris : le rituel des prières.
A appris : que la beue poussait partout au Népal (même dans le monastère).
A aimé : la salle des prières.

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