Aujourd'hui on va à Hoi An pour quelques jours. On va enfin pouvoir se poser et profiter un peu. Notre hôte de Da Nang nous trouve un chauffeur parce qu'il n'y a plus de bus depuis le Covid. Une fois sur place et installé dans notre nouvel homestay, on part directement explorer la vieille ville. Et là, wow !!! Hoi An, c'est vraiment vraiment charmant. Alors oui, c'est très touristique, mais qu'est-ce que c'est joli ! Les voitures sont interdites dans la vieille ville donc c'est super agréable de déambuler dans les ruelles. Il y a très peu de scooters et on voit surtout des touristes à vélos. Il y a de très nombreuses échoppes, des boutiques de vêtements, de cuir et de souvenirs mais également des cafés et des sites à visiter. Ici le déluge qu'on a vécu la veille se fait sentir car les bords du fleuve sont complètement inondés. Côme est ravi de passer dans cette "flaque d'eau" géante. On visitera d'ailleurs une ancienne demeure où sont indiqués les différents niveaux d'inondation des années précédentes. Et on a quand même eu chaud parce qu'il y a deux semaines, l'eau était montée encore plus haut.
Pour le déjeuner, on fait connaissance avec Madame Ha. Une cuisinière du marché qui va nous voir tous les jours pendant 3 jours. Sa cuisine est tout simplement délicieuse et à chaque fois qu'on essaye un nouveau plat, on n'est pas déçu. Elle se prendra d'affection pour nous et nous fera une ristourne en nous servant des portions énormes à chaque fois qu'on y retournera (sans parler des petites sucreries qu'elle offre à Côme). On sera juste déçu de ne pas dîner "chez elle" parce que le marché ferme à 19h. Quand on aime bien quelque chose on en fait vite un rituel, histoire de se donner des repères dans cette vie du tour du monde. Bon, ces rituels tournent souvent autour de la nourriture, c'est vrai, mais c'est important quand même.
Le soir, la ville est encore plus belle car d'innombrables lanternes sont allumées un peu partout, même sur la rivière, car les bâteaux en ont aussi. Les "gondoliers" proposent des balades romantiques et les touristes achètent des petits lampions à mettre sur l'eau pour des souhaits.
Le lendemain, comme on reste plusieurs jours et que Côme a été privé de plage à Da Nang à cause de la pluie, on décide de louer un scooter pour aller à la plage. Côme s'amuse beaucoup, comme tous les enfants à la plage, par contre nous, on est un peu dégoûté. La plage est vraiment moche, hyper polluée et la mer couleur de boue ne donne vraiment pas envie... On sera contents de retourner en ville et flâner à nouveau dans les rues.
Aujourd'hui, le niveau de l'eau a baissé et les berges sont à nouveau praticables. Du coup tous les commerces, les restaurants, les bars et les clubs sont ouverts. C'est une toute autre ambiance. Il y a aussi beaucoup de vendeurs à la sauvette qui essayent de nous vendre des jouets pour enfants (des gadgets lumineux et une sorte d'oiseau qui vole en le remontant). On est content que Côme ait appris à dire "No! Thank you!" parce que les vendeurs abandonnent tout de suite quand ils voient que Côme n'est pas intéressé. On ne vous a pas dit, mais Côme nous impressionne. On voit des tonnes de trucs qu'un enfant aurait aimé acheter dans ce voyage et il ne nous réclame rien. Il sait qu'on n'a pas de place dans nos sacs et l'a tout à fait accepté.
Parmi les vendeurs à la sauvette, on remarque un jeune marchant de rouleaux de glace. Sa technique est très surprenante. Il verse les saveurs et fruits que l'on choisit sur une plaque refroidissante, hache le tout en ajoutant une espèce de crème et au bout de 30 secondes fait des rouleaux glacés de ce mélange. On lui prend une glace aux trois saveurs : passion, Oreo et chocolat. On se régale ! On prend également des petits "mango cakes" à une mamie dans la rue. C'est une sorte de boule de coco avec des cacahuètes et du sucres à l'intérieur (allez comprendre pourquoi ça s'appelle "mango cake"). Côme adore et la vieille dame sera ravie de nous voir revenir pour lui en prendre d'autres !
Pour notre dernier jour à Hoi An, on visite les sites "d'intérêts" : des maisons traditionnelles et des halls d'assemblée. Malheureusement les musées sont fermés aujourd'hui (le vendredi). En fin d'après-midi, on se dirige vers le marché pour dîner avec Madame Ha et lui dire au revoir. On passe alors devant un classe de japonais. Les portes de la salle sont grandes ouvertes et on s'arrête pour montrer à Côme les "lettres" japonaises. Il ne veut plus repartir. La professeure (sensei) nous voit alors dans la rue et nous invite à rejoindre son cours. On s'assoie alors derrière les élèves et on va passer une heure et demie à apprendre la graphie japonaise. Notre sensei nous donne des ardoises à tous les trois et vient même nous corriger à mesure que l'on essaye de reproduire les symboles. Elle est superbe ! Elle rigole de voir les "dessins" de Côme mais le corrige en lui tenant la main. Elle va même jusqu'à emprunter le téléphone d'une de ses élèves pour nous filmer et nous photographier pendant son cours. Résultat des courses, il est 19h, on a loupé Madame Ha, mais on sait à présent écrire "ko", "ké", "ku, "ki", "ka" et "no", "né", "nu", "ni", "na" en japonais et on a passé un moment unique avec cette sensei et ses élèves. Si vous nous aviez dit qu'on prendrait un cours de japonais au Vietnam, on vous aurait pas cru... Une fois encore, Côme nous impressionne. Il est resté concentré tout le cours (1h30 !!), lui qui a du mal à rester concentrer 1h avec Julia pour l'école. Mais bon, il nous a dit qu'il préférait écrire en japonais qu'en français et que c était plus cool les cours de japonais que ceux avec maman. Ca fait toujours plaisir...
En cherchant un endroit pour manger le soir, on tombe sur une galerie de portraits. Les photos sont magnifiques et on découvre que c'est un photographe français qui prend ces clichés depuis 2014. Il a même établit un musée à quelques rues d'ici mais il ferme dans 15 minutes. On y court donc et on découvre une exposition géniale. Le photographe, Réhahn, a exposé ses clichés et recueillit les habits traditionnels des personnes sur les photos. Il nous explique à travers des cartels son aventure ainsi que certaines traditions de ces peuples. On regrette de ne pas avoir découvert ce musée plus tôt. Voici le lien du site : https://www.rehahnphotographer.com/en/precious-heritage-museum/
On repart ensuite à la recherche de nourriture. il se fait tard et ça devient compliqué. On va alors dans un restaurant de la rue principale qui à l'air bien et pas trop cher (c'est le triple du prix que l'on paye au marché quand même). On se prend des Banh Mi, les sandwichs du Vietnam, mais on n'aime pas du tout. On retire les trois-quarts des ingrédients du sandwich (à la fin il ne reste plus qu'un morceau de concombre et le pain) et le gérant vient alors nous demander si on aime. Doo est gêné mais lui dit que non, pas vraiment (de toute manière avec presque la totalité du sandwich jetée, c'était dur de dire oui). Il nous explique qu'il les font à la manière d'ici pour que les touristes puissent goûter aux saveurs locales. Doo lui sourit. 5 minutes plus tard, le gérant revient accompagné de deux serveurs et ils nous servent 3 bols d'un liquide visqueux noir en nous disant que c'est une soupe sucrée en cadeau parce qu'on n'a pas aimé sa nourriture. Et là, grosse panique. On le remercie beaucoup, évidemment, mais on se dit : "Put... ! Qu'est-ce que c'est que ça !?! Qu'est-ce qu'on fait si on n'aime pas !?!" Alors on goûte... Et là c'est le soulagement ! Ce truc d'apparence immonde est succulent !!! Julia et Doo se régalent. Côme n'arrive pas à passer le fait que ce soit un liquide visqueux noir et ne mange pas. Pas grave, Doo finit tout !!! Décidément, notre exploration culinaire n'a pas fini de nous surprendre au Vietnam. En partant, on remercie mille fois le gérant pour son geste et cette soupe qui était exquise.
A Hoi An :
Aucun d'entre nous n'a compris pourquoi les "mango cakes" s'appelaient "mango cakes" alors qu'il n'y avait pas de mangue à l'intérieur.
On a tous appris un peu de calligraphie japonaise.
On a tous beaucoup aimé les maisons peintent en jaune, les lanternes et les repas de Madame Ha.