Hanoi

Nous voilà de retour à Hanoï pour nos deux derniers jours au Vietnam. Avant d'arriver, on a quand même eu une galère de dernière minute. Notre réservation a été annulée à cause d'un dégât des eaux la veille. On se retrouve à nouveau à devoir chercher un logement de remplacement à la dernière minute pas cher et bien situé. La galère ! On devait être dans un appartement superbe et du coup on se retrouve dans une chambre sans fenêtre qui sent un peu bizarre. Enfin, on adore Hanoi. On était déjà venu en 2018 et on était tombé sous le charme. C'est un vrai bordel organisé. Outre la circulation impossible, les rues sont "organisées" par thème. Il y a le coin de la ferraillerie, celui des réparateurs de scooter, de la vaisselle, des échelles, des fleurs, des jouets, des décorations de Noël, des cadenas... Bref, vous pouvez tout trouver, enfin si vous trouvez la bonne rue. Il y a aussi beaucoup d'animation, à la fois le jour et la nuit. Bien sûr vous avez le quartier des bars pour faire la fête, mais aussi des marchés et des animations pour enfants (spectacles et activités). On s'arrête d'ailleurs un bon moment à une activité de puzzle coréen. Une sorte de casse-tête Tetris que Côme nous épate à faire (après avoir quand même fait une petite crise de frustration la première fois qu'il n'y arrivait pas). On retourne aux endroits que l'on avait aimé en 2018. Le quartier français où les gens se prennent en selfie devant la cathédrale toujours fermée (sauf le dimanche matin pour la messe). On essaye de refaire les mêmes photos.

On retourne dans le quartier où on avait habité et on retrouve l'enfant que l'on voyait tous les jours dans les bras de son père. Le père n'est pas là mais l'enfant joue seul dans la ruelle. Côme joue avec lui et on fait une photo que l'on compare à l'ancienne. Ils ont tout les deux bien grandit.

On retourne à "notre" boulangerie et sur le chemin de fer au milieu des habitations. A présent, on ne peut plus se balader sur les rails sauf en se faisant escorter par un commerçant ou en passant sur un tronçon moins touristique (à 50 mètres de là). Hanoi a quand même bien changé depuis 2018. Le plus grand changement c'est qu'il n'y a plus de fils électriques partout. En 2018 on avait été impressionné de voir des câbles partout entremêlés. On se demandait même comment ça pouvait marcher. Un peu comme au Népal mais en 10 fois pire. Aujourd'hui il y a des bornes électriques qui se font peindre par des élèves en art. Ca fait très joli mais Hanoi a malgré tout un peu perdu de son charme. Enfin, on voit toujours des choses uniques ici : des vendeurs en vélo surchargés, un homme qui fait un massage d'huile essentielle à son coq, tout le monde en scooter (les familles, les bébés, les chiens et même les peluches et les matelas), les barbecues avec souffleuse géante où on mangera d'excellents Banh Mi. On a d'ailleurs appris que le mot Banh Mi était en fait du français (pain de mie). Comme le mot opla (pour des oeufs au plat) et le mot ga (pour les gares). Dino explore la ville avec nous. On marche énormément (les pieds noirs de Côme en témoignent...). Le jour du départ, on s'aventure même dans un magasin de porcelaine avec Côme qui saute dans tous les sens et nos gros sacs sur le dos. On commence vraiment à aimer le risque ! Doo est inquiet pour la première fois du voyage et dit à Julia : "Vraiment ? Tu veux aller là-dedans maintenant ? Avec nos sacs ?".
Coût de l'aventure : 0€ mais presque deux arrêts cardiaques.

Et enfin, on va à l'aéroport, 3h30 en avance. On pense à nos problèmes de visa et on veut être sûr d'y être assez tôt pour tout régler. On est les premiers dans la file d'enregistrement mais une fois que le check-in ouvre (3h avant notre vol), les choses se compliquent. Il faut faire une demande de visa en ligne pour la Corée du Sud (ah oui ! c'est notre prochaine destination). On pensait qu'on n'avait besoin de rien. C'est juste une formalité mais ça prend du temps donc panique à bord. On se connecte à la wifi de l'aéroport et on s'active à faire cette demande. C'est la galère. Il faut envoyer des photos mais elles sont trop lourdes et le site ne les prend pas. Il faut payer le visa en ligne mais ça ne marche pas... Après 45 bonnes minutes de frustration, on arrive enfin à faire cette demande pour tous les trois mais il faut attendre. L'agent du check-in nous dit qu'habituellement on a une réponse dans l'heure... C'est la panique ! On va rater notre vol... On a toujours en tête ce problème de visa vietnamien... Doo rafraîchit la page de l'avancée de la demande sur le site coréen toutes les trentes secondes pendant 30 minutes. Demande en cours, demande en cours, demande en cours... Et finallement, demande accordée. On se précipite à nouveau au check-in pour s'enregistrer. L'agent vérifie nos passeports et constate que notre visa est périmé. On lui dit que c'est pour ça qu'on doit vite aller à l'immigration... L'agent nous enregistre quand même (on pense qu'il a eu pitié de nous) mais il nous dit qu'il faut aller au bureau de l'immigration. On part à toute hâte vers la zone de contrôle. Et là... C'est la tuile...

Le douanier nous dit que nous avons dépassé la date du séjour. Doo essaye d'expliquer mais il ne veut même pas l'écouter. Il nous dit de reculer et appelle un autre douanier qui nous escorte autre part. Il ne veut pas nous parler et nous dit juste d'attendre. Aïe... Encore un autre douanier arrive pour nous amener au bureau de l'immigration. Il nous dit qu'on ne devait plus être au Vietnam. Doo essaye de lui expliquer et demander des informations sur ce qui va se passer mais le douanier ne répond pas... Re-aïe... Une fois au bureau de l'immigration, le douanier passe à nouveau le relais à un autre (décidément, on va tous les connaître). Celui-là prend notre affaire en main. Il à l'air plus sympathique et quand il voit nos passeports il vient voir Doo et lui demande : "pourquoi votre famille est-elle restée plus longtemps au Vietnam ?". Et il nous dit qu'on doit à présent payer une lourde amende (environ 150€). Doo lui explique que nous nous sommes trompés en calculant notre séjour. Il lui montre le calendrier et compte les jours. En les comptant en 24h, on est bon (du 22 au 23, ça fait un jour par exemple, comme pour la location de scooter). Mais il faut compter les dates (du 22 au 23, ça fait deux jours du coup). Doo explique que nous sommes déjà venu au Vietnam, que nous aimons beaucoup ce pays et que nous aimerions bien y revenir. Le douanier nous dit d'attendre. Il va faire des photocopies de nos passeports et passe un coup de fil. Notre vol embarque dans moins d'une heure... Après 10 minutes d'attente interminable, le douanier revient. Il nous dit qu'il a vérifié et qu'effectivement nous sommes déjà venu au Vietnam. Il explique alors à Doo que la prochaine fois qu'on vient au Vietnam il faut vraiment faire attention mais que pour cette fois, c'est bon. Il ne va pas vous mettre d'amende. Oh punaise, la chance ! On le remercie énormément et on court vers les contrôles d'immigration. On refait la queue et le (nouveau) douanier qui voit notre tampon d'extension d'un jour nous regarde bizarrement. On explique qu'on s'est trompé et il tamponne alors nos passeports. Ouf !! On passe le contrôle des sacs et quand on arrive dans la salle d'attente, on a même le temps de se poser 10 minutes avant d'embarquer. Re-ouf ! Cette fois c'est bon. On va en Corée ! En montant dans l'avion Doo reçoit un mail : nos visas pour la Corée ont été accordés... Merci pour l'info !!!!

A Hanoï, Côme :
N'a pas compris : pourquoi nous ne pouvions pas nous enregistrer.
A appris : qu'il avait déjà rencontré un garçon avec lequel il a joué.
A aimé : faire le puzzle tetris.

Julia :
N'a pas compris : comment les vietnamiens ont fait pour enterrer toutes les lignes électriques en si peu de temps.
A appris : qu'il était possible de manger un dessert avec du piment.
A aimé : la dynamique de la ville.

Doo :
N'a pas compris : l'utilité de fermer les rails pour un tronçon alors qu'elles sont ouvertes 50 mètres plus loin.
A appris : que pendant le Covid, les vietnamiens avaient refait toute leur électricité.
A aimé : revoir le quartier où on avait habité en 2018.