Aujourd'hui c'est rando ! Hari nous en a indiqué quelques-unes autour de Bhaktapur et la plus courte (10 km) passe par une forêt et dans un village de montagne. On se dit qu'on va essayer. Mais tout d'abord, on doit bien évidemment s'affranchir de notre routine matinale : nourrir les poussins. Dans la rue des poussins on se fait toujours aboyer dessus par un chien raciste. On dit qu'il est raciste parcqu'il n'aboie que sur nous. et vous savez le pire? C'est un chien blanc ! Il a même un troisième oeil peint sur le front. Il est sensé être spirituel non ? Bref, on se met en chemin vers la campagne. Dès le début, il pleut averse. On est trempé. Mais c'est pas grave, c'est une pluie tropicale, on n'a pas froid.
Juste avant d'arriver dans la forêt, on entend des chants et des instruments qui viennent d'un temple en haut d'une colline. On décide de faire un petit détour pour aller voir. Ici, quand on est bouddhiste, il faut être sportif ! En haut de la colline, de nombreux jeunes participent à une célébration en habits traditionnels. On avait vu le même genre de célébration la veille, en ville. Hari nous avait dit que c'était des lycéens qui fêtaient leur diplôme. On reste un petit moment, Côme sonne quelques cloches et on se dirige vers la forêt. On y reste à peu près 50 mètres parcequ'il doit y avoir 50 moustiques au cm carré. On décide alors d'aller au village par la route.
Une fois arrivé, on déjeune dans un petit restaurant. Julia mange les meilleurs momos du voyage et Côme sa première glace. L'environement est vraiment agréable, on voit nos premières rizières et tout le monde nous dit namasté avec un grand sourire. Une vieille femme très sympathique essaye même d'avoir une conversation avec nous. On "parle" alors avec les mains et les quelques mots que chacun connait du language de l'autre. Et on continue notre marche vers la montagne. Il y a bien évidemment un autre temple en haut. Quand on y arrive, un groupe de jeune nous accueille. Il y a aussi un sadhu en train de méditer. Côme sonne les cloches, ce qui amuse les jeunes et en partant ils nous disent que Doo s'est fait mordre par une sangsue. En effet, la cheville de Doo est en sang. Il n'a rien senti. Les jeunes nous disent alors : "Ne vous inquiétez pas, elle ne suce que le mauvais sang." Doo n'est pas inquiet.
Nous retournons ensuite à Bhaktapur. Côme lève les deux pouces devant tous ceux qui travaillent dur. Depuis quelques jours à présent il a trouvé ce moyen pour montrer qu'il apprécie le travail des gens. Il nous dit : "Comme ça, ils savent qu'ils ne travaillent pas pour rien." Et ses deux pouces font des miracles. Ils illuminent le visage des gens avec un sourire à chaque fois. On arrive à Bhaktapur par le marché aux vêtements. Il y a beaucoup de monde. Doo s'amuse d'un vendeur à la sauvette qui crie en tenant de la lingerie devant un groupe de femmes qui s'extasie devant chaque nouveau modèle : "Wahoooo!". Avant d'arriver à notre maison, on s'arrête à une boutique de cerf-volants. Ici, tous les enfants jouent au cerf-volant sur les toits. Donc on en achète un et on va sur notre toit pour essayer. Première tentative : échec complet. Doo déchire même le cerf-volant en papier. On va donc en acheter un nouveau, cette fois-ci en plastique. Hari nous aide à l'attacher à la bobine de fil et on est de retour sur le toit. Deuxième tentative : c'est toujours pas ça. Nos petits voisins sont aussi en train de faire voler leur cerf-volant juste à côté donc on leur demande de nous apprendre. Troisième tentative : Julia essaye de le faire voler cette fois-ci. Et ça marche !!! Le cerf-volant de Côme s'envole haut dans le ciel. On sourit tous, on est super content. Quand il n'y a plus de vent et qu'il est l'heure de manger, on va manger un dernier repas avec notre famille népalaise. Demain on déménage à nouveau. On a vraiment aimé Bhaktapur !
Aujourd'hui, nous :
N'avons pas compris : comment faire voler un cerf-volant.
Avons appris : à faire voler un cerf-volant.
Avons adoré : faire voler un cerf-volant.